Présentation en 2012
Nantes, le potager en carrés du Val de l’Eraudière
A Nantes, en lotissement de ville sur les bords de l’Erdre, notre terrain se décline sur plusieurs paliers et espaces autour de la maison. Au fond de l’un d’eux, une surface de 12 m2 environ, plein sud abritée du nord par un haut mur mitoyen, est consacrée à la culture de quelques légumes d’été. L’idée d’en faire un potager en carrés est venue de Dominique, bricoleur inventif et averti, à la lecture d’un article dans une revue. Son objectif était de discipliner l’espace et de le rendre agréable à regarder puisqu’il jouxte la terrasse où nous vivons en été.
Planche à dessin, réflexion et travail sur mesure car la surface est un trapèze rectangle irrégulier : des planches en bois imputrescible, une protection intérieure en feutre géotextile, plusieurs remorques de terreau horticole pour améliorer le terrain argileux et la naissance de cinq planches de culture de hauteurs et tailles différentes, en fonction du terrain, de 0.80m à 1.20m de large sur 1.10m à 2.90m de long, séparées par un cheminement central en ardoise pour accéder aux plantations.
Pour « mettre en musique » ce nouveau potager, je me suis inspirée de la méthode préconisée par Mel Bartholomew. Sur les 9 m2 crées, dont un espace d’un peu moins d’1 m2 en châssis couvert de plexiglas amovible, j’ai méthodiquement dressé le plan de mon potager et dessiné mes 60 carrés de 30x30 sur les planches de culture avec des fils de couleur entrelacés dans des cavaliers métalliques fixés sur le champ des bastaings de bois. Sur l’espace du fond, j’ai choisi des carrés plus grands, environ 40x40 plus adaptés à la surface à géométrie irrégulière.
Le premier été ce fut l’explosion végétale, les courges spaghettis couraient sur la terrasse, les maïs sucrés dépassaient le mur, les potirons s’enroulaient sur les supports.
Quel régal pour l’oeil et le palais ! Alors que ma surface cultivée était plus petite, les carrés me permettaient enfin de maîtriser les cultures et de varier les légumes. Quelle simplicité au quotidien et quel plaisir aussi de travailler en hauteur!
Au fil du temps, Dominique fait évoluer la déco, il crée des tuteurs originaux aux couleurs vives, en forme de trombone, de cactus,… sur lesquels grimpent tomates et potimarons, ajoute une fontaine sur le mur du fond et végétalise la cabane de jardin en contrebas, avec une cheminée où courent quelques courges et derrière laquelle notre chatte aime se prélasser à l‘affût des oiseaux.
De mon côté, jardinière amateur, j’entame ma quatrième saison. Au regard de l’expérience, des erreurs commises, j’ai choisi d’agrandir l’ensemble de mes carrés, sauf le carré des herbes et condiments, à une taille de 40 cm x 40 cm, comme le préconise Anne Marie Nageleisen. J’ai évolué dans mes pratiques de jardinage, je cultive au naturel, sans pesticides, je composte, j’essaye au maximum de favoriser la biodiversité.
J’ai encore beaucoup à apprendre, mais chaque année, au gré des lectures, des rencontres, des échanges et des trocs plantes, je découvre de nouveaux légumes, de nouvelles saveurs. Que du bonheur !
Notre objectif est pleinement atteint !
Annick et Dominique
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gîte urbain à Nantes
Les "jardiniers en carrés"
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